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2 décembre 2010

MAROC-HEBDO.PRESSE.MA (archives)

“Pas de répit pour les miséreux”, de Abderrahmane Nazih
Parodies particulières

Après le grand succès qu’a connu son ouvrage Les ingrédients du mécontentement qui lui a valu le prix Lotus d’Or en 1997, Abderrahmane Nazih a publié récemment un recueil de nouvelles intitulé «Pas de répit pour les miséreux, paru aux éditions Afrique-Orient. Abderrahmane Nazih, comme le décrit Mohamed Zefzaf, est incontestablement un écrivain de talent.
Par le moyen d’un style riche, il a réussi à fixer l’état d’esprit de la société marocaine qui chavire entre le réel et l’imaginaire. Ses nouvelles sont imprégnées d’une parodie remarquable, particulière et impalpable. Elles racontent les mésaventures que chacun aurait pu vivre, côtoyer ou subir. Des sujets encourageant la méditation. Elles poussent tout lecteur à les vivre, les prévoir car nul n’échappe à la réalité de la vie sociale.
Elles sont une sorte de conscience collective, soumis à la conscience individuelle pour mettre à nu la société. Tous les phénomènes sociaux sont fidèlement décrits, du mari polygame au campagnard rusé en passant par le chômeur, le professeur du collège, l’imam de la mosquée, le mariage raté, Nazih n’épargne personne. Il raconte une situation, un état d’esprit, une ruse, une misère, une histoire, un vécu.
Ces personnages sont Hadj Driss, Jilali, Alouane, Brahim Lafkih, Hafid, Samira, Larbi et le pronom «je». Dans l’une de ses nouvelles intitulée Les laissés pour compte, Abderrahmane Nazih raconte l’histoire d’un chômeur nommé Jilali. Les jours de ce dernier se ressemblent. Entre ses éternelles pauses cafés et des joints fumés au café du coin, ce jeune homme se prostitue pour avoir de l’argent de poche. Nazih écrit: “Toutes les divagations ont une fin! Celles de Jilali durent le temps d’un joint.
Une fois son effet dissipé, il se retrouve confronté à sa terrible réalité: un jeune homme de vingt-huit ans diplômé chômeur et sans aucune ressource! Prêt à tout pour changer de statut. Un terrain fertile et perméable à tous les vices, à toutes les déviations, même les plus dangereuses. Accroché et fortement dépendant de la drogue, il est capable de commettre n’importe quel délit pour avoir sa dose. Une dose qui ne cesse d’augmenter depuis son premier joint, il y a presque deux ans!”. Une réalité poignante bien ancrée dans la société marocaine.
Dans Pas de répit pour les miséreux, le lecteur découvrira des histoires drôles, des situations tristes, des anecdotes vécues. En somme, Nazih raconte différents personnages d’une société

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